Histoire du Club

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Le 6 Décembre, nous fêtions les 25 ans du Club. L'occasion pour les nouveaux de découvrir nos bouilles de minots sur de vielles photos, et pour les plus anciens de se remémorer les grands moments de la vie du Club.
Les anciens membres, aujourd'hui pour la plupart dispersé dans l'hexagone, étaient aussi convié pour partager quelques souvenirs nostalgiques.
Eric Morvan, exilé en Guadeloupe, nous a salué d'outre-atlantique en nous envoyant cette missive qui retrace quelques anecdotes épiques du temps ou nous portions encore des culottes courtes, et Alain, parfois, la barbe. Ceux qui étaient au Club dans les années 80 se délecterons forcément de ces quelques moments de bonheur racontés avec l'humour que nous reconnaissons bien là.

 
Aujourd'hui, c'est les 25 ans du club, mais bon... je risque fort de ne pas pouvoir être présent pour fêter ça avec vous (rendez-vous avec des constructeurs pour un projet de maison, un cours de salsa de 3 heures, et 8000 km bien sûr... et puis le lendemain on vote pour l'avenir de la Guadeloupe, ...vaste problème...).
Lorsque j'ai appris la nouvelle, un flot de souvenirs m'est revenu, en vrac, des 10 ans passés avec vous et je me suis dit que ça amuserait certains d'entendre tout ça, sans que ça fasse trop ancien combattant, évidemment et en espérant que les nouveaux (enfin... les nouveaux depuis mon départ, ça fait quand même des anciens depuis 15 ans...) puissent se dirent que les choses n'ont pas trop changé, ... parce qu'on a quand même sacrément rigolé tous ensemble. Donc, en vrac, plein de moments passés au club et en CO, sur 10 ans (1979-1989) :

Première émotion , les jambes d'Annick JAMOIS pas vraiment longues et fuselées comme les stars de la mode, mais plutôt couturées de cicatrices et de griffures.
Il faut dire qu'elle m'expliquait à moi, petit nouveau, sa technique à elle, déjà vétérane, pour passer dans le vert : à fond, à fond, à fond et tout droit... je suis resté dubitatif un moment, mais quelques années plus tard, je faisais la même chose...
Les premières sensations en course quand tu cours, que tu sens que la balise est toute proche, là derrière la butte et... ben non, tu t'es gourré de butte mon coco, et c'est parti pour la technique de l'escargot (pour les nouveaux j'explique, tu tournes en spirale autour de la balise... ça fait des dessins assez joli sur les cartes au debriefing...)
Et puis après quelques stages d'entraînement, les sensations où tu la trouves tout de suite cette butte...la maîtrise quoi !
Bernadette Chambon, nous expliquant que sans courir, elle arrivait aux balises avant les jeunes militaires qui couraient eux comme des fous dans tous les sens...
Un petit bout de fille qui avait à peine 10 ans, que je suivais sur un relevé d'itinéraire, et qui me surprenait par sa facilité... (et Dieu sait si les relevés d'itinéraire c'est chi.... !) et quelques années plus tard, on m'apprends qu'elle est devenu l'égale de Buck Danny ! ... non, non, je ne parle pas de Pierre ... qui n'est pas une fille...
Le Camp Européen de Breisach
Au camp de Breisach (Clic pour agrandir)
Alain nous faisant l'inventaire de sa trousse de secours spécial vélo, dans le train, avec évidemment , à une exception près, tout en double ...à l'arrivée à Colmar, on récupère son vélo... à plat... et bien entendu...ben l'exception c'était les rustines...!
Nicolas allant chercher, de nuit, ses baskets dans une poubelle, au milieu d'un village de tentes et de 400 gamins hilares venus de toute l'Europe,...400 jeunes qui attendaient tous les soirs ce que les 15 Français de Cestas aller encore inventer,
Le stand des Lavandières pour la kermesse, planqué dans un coin du gymnase avec une super déco nature, pas beaucoup de moyens (comparé à la loterie des Autrichiens... ) mais beaucoup d'humour (enfin... nous on trouvait qu'on en avait... et le jury de la kermesse aussi... puisqu'on a eu ses félicitations...à la grande surprise de Sylvain et d'Alain, parti râler le lendemain auprès des instances dirigeantes...),
Le sketch du spectacle final (les jeunes Français écrivant à leur parents leurs vacances à Breisach... lu en Allemand... même par Benoît SAUX qui ne parlait pas la langue, mais qu'on avait bien entraîné...),
Lahr (Clic pour agrandir) La gentillesse de M. et Mme SCHMITT de Lahr, connus d'abord à Bombannes, certains se souviendront des danses "folkloristiques" de M. SCHMITT et des techniques d'étendage du linge de Mme SCHMITT et des parties de Mexli !
Lors d'une course d'entraînement de nuit à Lahr, une balise dont la pince avait été recouverte de dentifrice par les Piettes Nickelettes de la CO (Valérie, Cathy et Nadia), ce qui m'avait mis dans une fureur noire...(pétage de plomb de chez pétage de plomb...). Le surlendemain, au réveil, nous avons retrouvé, avec surprise, trois vélos suspendus dans un arbre, à 2,50 m au-dessus du sol...je ne dis pas à qui appartenaient les vélos...! (la vengeance est un peulat qui se mange freuat !)
Les parties de tarot, avec ma petite heure de gloire où sur une garde annoncé par Alain, notre maître à tous, j'annonce garde sans...Regard noir d'Alain, silence de mort autour de la table, le temps s'arrête (ça y est, je suis encore bon pour la vaisselle demain...) et puis...je réussis mon contrat mais j'ai eu chaud !
Suite à un pari avec mon frère Sylvain, Cédric (je crois qu'il s'appelait Cédric, mais c'est pas le même que l'autre...) a avalé quelques cuillères de Canigou, sous les yeux de Roc, inquiet de la santé mentale de Cédric et surtout pour sa réserve de bouffe...! Mon frangin a évidemment perdu 50 francs dans l'histoire...(Après concertation avec Maryse, notre mémoire à tous, cet épisode se serait passé à Bombannes et non pas à Lahr...j'ai dû perdre quelques neurones sous le soleil des Antilles...)
Des gens adorables à Düppenweiler, la famille BOSCH... et ... Barbara...bien sûr (aaaah... la belle Barbara... ... ... euh, je m'égare moi...)
· Herr BOSCH expliquant à Sylvain qu'il fallait aller Langsamm, langsamm (lentement) dans un parcours d'entraînement de côte, alors que lui-même était en train de nous exploser progressivement en accélérant...!
· Les Weissen (je sais Alain, on aurait dit de la pisse d'âne...mais avec une rondelle de citron...huuuuum) et les gâteaux au Camping de Duppenweiler (une génoise roulée, fourrée au chocolat et entourée de pâte d'amande)... à notre décharge, on s'entraînait quand même tous les jours...
A Bombannes,
L'Alexandre : premiers émois en course, je découvre la lecture de carte et accessoirement le vélo (on se tapait minimum 5 km à vélo tous les jours pour aller s'entraîner sur les cartes du coin...),
Et Coben (Benco pour les intimes) qu'on a plus connu en bistre qu'en quadrichromie...(aujourd'hui les gars, on va bouffer de la courbe...ouaaaaaaais !)
Les jeux avec Roc, qui ne se laissait pas caresser, mais qui adorait ramener des "bois"... 2 m de long et 30 cm de diam minimum, avec les branches qui vont avec...
Un daim, croisé un matin dans un parefeu, pendant une pose de balise, au lever du soleil... le truc que tu ne vois que dans les films...
Bon, bien sûr, des fois, tu tombes aussi nez à nez avec Ernest, chasseur de son état, tout de kaki vêtu... même regard surpris que le daim, mais c'est moins bucolique...et puis Ernest, il louche un peu...
Les Suédoises en entrainement dans notre région (en H17, je crois que j'avais le même parcours que les D19... ahhhhhhhhh! ...mais bon elles couraient drôlement vite...!)
Les Suédoises, encore, qui t'embrassent aux oreilles pendant les remises de récompenses....
Ina et Simone, du Club de Lahr, Ina étant beaucoup plus intéressée par mon frangin que par les entraînements...certain se rappelleront d'une course de nuit organisé spécialement pour elle, course qui s'est rapidement transformée en chasse au dahu... mon frangin a réussi à la lâcher, mais elle a coincé sous son bras Alain et Alex (vous savez la famille Térieur...) pour revenir au camp...
Bombannes (Clic pour agrandir) Les courses de nuit à Bombannes : je faisais équipe une fois avec Laurent (Pronier, dit "Petit mollet" en équipe de France), sans lampe (ni lui, ni moi...), ...la technique de Laurent pour lire la carte à la lumière de la Lune valait son pesant de cacahuètes, tout comme ses connaissances en braille pour savoir où perforer le carton de contrôle ! Malgré quelques bosses dues à des rencontres fortuites avec des pins farceurs, on a gagné (sinon je ne raconterais pas...).
Ma première (et seule ...) victoire sur Alain c'est aussi sur une course de nuit à Bombannes : 1'30" dans la vue, grosse fierté (l'élève dépasse le maître), Alain "légèrement" vexé, mais réconfort de Maryse... évidemment le lendemain je me tapais deux fois la vaisselle, ... sans eau chaude, ...après un cassoulet bien sûr !
A Font Romeu, des douches à 4 pour économiser l'eau chaude ( Alain, Sylvain, Hervé le DTR et moi, après une journée d'entraînement, ça vous débouche les sinus...!)
une vache facétieuse qui nous a bouffé un morceau de la tente,
les angoisses en cherchant un gamin (pas du club, bien sûr) qui n'était pas revenu de sa course (retrouvé deux heures plus tard par le DTN dans un bar de Font Romeu...alors que nous on était encore à fouiller la zone d'entraînement...)
Un entraînement où pendant une heure Laurent m'a exposé les mérites de la prépa géomètre de Bordeaux... ce qui a un tantinet influé sur mon existence...!
n Et puis, un dernier...mais là je suis assez fier, une équipe de l'Ecole des Géomètres et Topographes, avec deux copains de promo, un orienteur et un clampin, formé en quelques semaines avec l'expérience acquise au SAGC avec Alain et au final, une place de 3e au Championnat de France Universitaire par équipe en 1989, juste avant de quitter la métropole pour les Antilles...

Voilà, deux trois bricoles qui me reviennent de temps en temps, ...comme je vous l'ai expliqué, les Antilles, le soleil et le rhum, c'est pas génial pour les neurones...
Ici, il n'y a pas de CO et des fois, ça me titille un peu...on n'oublie pas...

...Et puis, il y a quelques semaines, une association qui monte des cross, des courses de cimes et des canyonings dans le massif de la Soufrière a organisé une CO pour ses adhérents : le truc simple, d'initiation, avec quand même une quinzaine de balise sur un parcours de 8 km 200 m de dénivelé...
J'y ai emmené Soizic, ma compagne dont je rebats les oreilles régulièrement avec mes souvenirs de CO.
Et donc, après 15 ans, les sensations de course qui reviennent, l'odeur de la balise, le cri de l'arbre particulier, l'appel de la ligne d'arrêt, l'éjection à 90° de la zone de la balise une fois le poinçon fait pour planter tes proches poursuivants, l'hésitation entre le chemin (oh nooon....) et le champs marécageux (ah ouaaaaaais !) ... et les marécages ici , la mangrove, c'est pas mal...
Evidemment, au bout de deux balises, je me fais une entorse de la cheville en expliquant à des participants où ils se trouvaient... je râle un coup... et puis je décide de continuer...(le truc débile : c'est chaud, ça tiendra bien jusqu'à la fin...).
Pendant la course, on croise pas mal de monde, style mollets d'acier, Tshirt Cross du Figaro ou Marathon des Sables, rythme d'enfer... mais sur chemin uniquement...!
Et à l'arrivée, 1h30 après, (je sais pour 10 km c'est beaucoup, mais en même temps j'expliquais notre itinéraire à Soizic...!), l'organisateur me pose la question qui tue "
T'as trouvé toutes les balises ?".
Eh mec, j'ai fais le SAGC moi ! j'ai bouffé du relevé d'itinéraire sur Benco avec le Gourou Alain, j'ai couru en Elite 2 en pyjama vert et jaune et en pompes de golf Sylva moi... bien sûr que je les ai trouvé toutes tes balises !
Ils vérifient notre carton de contrôle (style 5 Jours de France en Aquitaine, trois contrôles successifs par trois personnes différentes !) et ils m'annoncent qu'on est premiers avec 30 mn d'avance sur tout le monde !
Niqués les mecs du Cross du Figaro...!
Bon, j'ai pas fait le fiérot longtemps, vu que j'avais la cheville comme une citrouille...mais j'étais quand même content... ...on n'oublie pas...


Eric et Soizic (Clic pour agrandir) Voilà…, je vous souhaite un Joyeux Anniversaire à tous !
Un grand
merci à Maryse et Alain pour tous ces moments passés avec eux ,
et comme on dit ici : SAGC Orientation, kimbé réd pa molli (reste droit, ne mollis pas... expression créole très utilisée, avec des connotations multiples...).

Eric